16 février 2020 à 11:26
Des Schilikois renversants
Au terme d’un match au scénario incroyable, Schiltigheim a fait la différence dans un dernier quart d’heure de folie.
Ça en devient un rituel en février. Chaque semaine, Schiltigheim dispute un match couperet où la défaite est quasi-interdite. La faute à un calendrier qui lui offre des rencontres face à des concurrents directs pour le maintien. Chaque semaine, le Sporting concède l’ouverture du score mais finit par renverser la rencontre. La semaine dernière, la réception de Saint-Quentin a permis aux hommes de Stéphane Crucet de se délester de la pancarte très lourde de lanterne rouge. Cette semaine, ils ont réussi à se donner un bon bol d’air.
Gauclin a sauvé les siensPourtant, après une première mi-temps brouillonne, personne n’aurait misé sur les Alsaciens. La qualité technique des Croisiens sur leur synthétique leur permettait de dominer outrageusement la rencontre même si le Sporting répondait présent sur le plan athlétique durant la première demi-heure.
Runtz se trouvait souvent en difficulté sur son côté droit où le défenseur n’était pas assez proche de son homme. Les partenaires de Hassani comprenaient qu’il fallait passer par ce côté-là. Sur un contre, le milieu schilikois était trop vite dépassé. Mihoubi décalait parfaitement de Parmentier, isolé car la défense bas-rhinoise avait été aspirée par le porteur du ballon. Le capitaine ouvrait le score d’un subtil lob (1-0, 26e ). Les ennuis des pensionnaires du stade de l’Aar se prolongeaient avec la blessure de Socka Bongue, jusque-là le meilleur joueur de Schilik’. Avec son gabarit, il incarnait le seul danger dans une équipe qui abusait de longs ballons. Il laissait sa place après un choc avec Carvalho. Zenke montait alors d’un cran pour occuper le poste en pointe.
Contrairement au match aller où il avait brillé, Constant ne pouvait profiter de sa rapidité. L’Iris avait retenu la leçon et Dabrowski plaçait une double couverture défensive pour enrayer sa vitesse. Au retour des vestiaires, Schiltigheim se montrait plus présent. La domination verte n’était pas concrétisée par des occasions franches.
Il fallait un grand Gauclin pour maintenir l’espoir (63e , 66e , 78e ). Puis le match tombait dans la folie. Genghini égalisait sur penalty et Constant donnait l’avantage d’un superbe plat du pied. Sur le coup d’envoi, Mihoubi stoppait la joie des Schilikois d’une magnifique frappe. Mais le Sporting a du caractère depuis la semaine dernière. De la tête, Genghini offrait les trois points. Avec ces deux succès, les Verts ont peut-être lancé pour de bon leur saison. Mieux vaut tard que jamais.
Article : DNA (15/02/2020)
Julien PARCINSKI
Photo : PIC FOOT
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